Par Kamal Mountassir

 Il semble que la FIFA est décidée à mettre de l’ordre au sein de la CAF voire imposer une tutelle sur l’instance panafricaine. Il semble également que Ahmad Ahmad voyait venir la suspension et qu’un compromis a été, peut-être, conclu pour qu’il ne subisse pas de poursuites judiciaires s’il acceptait la sanction en interne.

 Maintenant que les dés sont jetés et que le processus de destitution d’Ahmad Ahmad est irréversible, on se demande quel est l’homme fort parmi les quatre candidats à la présidence qui aura le soutien et la bénédiction de Gianni Infantino. Quel est l’homme capable de créer un consensus au sein de la CAF ?

 Difficile de trancher la question mais une simple analyse des évènements des dernières semaines démontre que la voie semble balisée pour le candidat surprise de dernière minute en l’occurrence le milliardaire sud-africaine Patrice Motsepe (58 ans), président du club de Sundowns.

 Lors des élections qui auront lieu à Rabat le 12 mars prochain, aucun des trois candidats en lice après la suspension du Malgache Ahmad Ahmad ne fera le poids devant le sud-africain qui semble être favori pour décrocher le poste de président de la CAF.

 Certes le candidat ivoirien Jacques Anouma, 70 ans, ancien président de la fédération ivoirienne fait figure de favori également pour son profil « sain » et pour être le candidat de l’Afrique francophone et pour s’être déjà présenté en 2013 contre Issa Hayatou, il n’en reste pas moins que Patrice Motsepe reste plus fort avec l’appui politique du gouvernement de son pays qui a déjà commencé la campagne pour la présidence de la CAF.

 De son côté, le sénégalais Augustin Senghor peut aussi gagner la confiance des africains. Avocat de formation et respecté par la plupart des fédérations du continent, il sera l’outsider qui peut battre Patrice Motsepe à condition d’avoir l’appui de sa compatriote Fatma Samoura, secrétaire générale de la FIFA.

 Enfin, le mauritanien Ahmed Yahiya sera le seul candidat arabe à la présidence de la CAF. C’est le plus jeune candidat en lice. Il a brillé par sa gestion du football mauritanien. Il est populaire dans son pays pour avoir donner un élan à la balle ronde au pays du million de poètes. On le dit apprécié par le  patron de la FIFA, cependant, il lui sera difficile voire impossible de distancer tout ce beau monde.