Le dopage, la face cachée de la FRMA

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Rebelote, on reparle encore une fois du dopage dans l’athlétisme marocain. Après l’enquête du journal français le Monde sur la ville d’Ifrane décrite comme haut lieu de dopage pour les athlètes marocains et étrangers, voilà qu’une chaîne publique allemande fait des révélations scandaleuses sur des pratiques de dopage au sein de l’athlétisme national.

La chaîne de télévision allemande ARD affirme, dans une enquête, que le Maroc est une plaque tournante du dopage. Les journalistes allemands affirment que les responsables marocains ne font rien pour lutter contre le fléau. Pire, la FRMA serait impliquer dans ces pratiques illicites afin de rehausser le niveau de ses athlètes qui n’arrivent plus à retrouver la vitesse de croisière de leur aînés. La domination des marocains sur le demi fond et le fond à l’échelle mondiale n’est plus qu’un lointain souvenir. 

 L’enquête des journalistes allemands, disponible sur la toile https://www.youtube.com/watch?v=sEkMqOoM_G0&feature=player_embedded_uturn et reprise par plusieurs médias français, dévoile que le dopage est une culture bien ancrée dans le pays devant le mutisme de la FRMA. « On savait que beaucoup d’athlètes s’entraînaient à Ifrane, et pas seulement des Marocains mais des athlètes européens aussi et particulièrement de France”, explique Hajo Seppelt, journaliste d’investigation spécialisé dans le dopage et la corruption dans le sport.   

Le reportage met à l’index le président de la Fédération Royale Marocaine d’Athlétisme et s’interroge pourquoi le Maroc a été retiré de la liste de surveillance antidopage. « Au Maroc, se doper est presque permis par la FRMA. Les contrôles sont rares et les produits dopants prohibés sont à la portée. Ce qui encourage les athlètes étrangers à opter pour la destination Maroc, » conclu l’enquête allemande.

 Suite à ces scandales à répétition, la Fédération française avait annulé un stage pour ses athlètes à Ifrane à la veille des Mondiaux de Doha. Des révélations choquantes après le piètre bilan de la délégation marocaine aux Mondiaux de Doha qui interpellent l’autorité de tutelle et l’IAAF. Il n’y a pas de fumée sans feu. Surtout que ces enquêtes ont été réalisées par des médias dont le sérieux n’est plus à prouver. Pour exemple, Hajo Seppelt, l’un des journalistes allemands était derrière l’enquête sur le scandale de dopage en Russie.