Par Kamal Mountassir

L’adage dit que le bon sens est la forme d’aliénation la plus répandue. Le bon sens est la chose au monde, la mieux partagée car chacun pense en être bien pourvu, disait Descartes. Si ces deux pensées semblent dominer le comportement de la plupart des instances sportives du monde qui devant la pandémie du Covid-19 ont reporté ou annulé toutes les activités, ce n’est pas le cas pour la Confédération Africaine de Football qui semble vivre dans un autre monde.

Son dernier communiqué démontre que les personnes qui gèrent le football continental font montre d’une déraison flagrante. Au moment où le monde est frappé de plein fouet d’une catastrophe virale qui risque de faire beaucoup de victimes, au moment où la planète cherche à se protéger par tous les moyens, au moment où l’Organisation mondiale de la santé recommande d’éviter les rassemblements, la CAF s’est illustré par une grande absurdité : la désignation des villes qui vont abriter les finales des compétitions interclubs et et le maintien du CHAN à la date prévue au moment où tous les pays qualifiés n’iront pas au Cameroun le mois prochain.

Une aberration qui consolide les idées véhiculées par les esprits colonialistes sur les capacités de l’homme africain dans la gestion avec bon sens, sagesse et discernement. Ahmad Ahmad donne une mauvaise image sur la gouvernance du football africain. D’ailleurs, la plupart des fédérations africaines ont pris la sage et la précautionneuse décision d’arrêter de jouer au football.

Il faut dire que ce n’est pas pour rien que la FIFA a mis la CAF sous tutelle pendant six mois.  Il faut dire aussi que l’Afrique ne manque pas d’esprits capables de prendre les décisions qu’il faut devant les situations difficiles.