Enfin, ça commence! Au PSG, où la Ligue des champions constitue l’alpha et l’oméga de la saison, le début de la phase à élimination directe promet de raviver la flamme d’une équipe parisienne qui n’a procuré que trop peu d’émotions cette saison, hormis les fulgurances de l’astre Mbappé.
Il existe deux Paris, celui des grands rendez-vous européens, et celui qui prend à la légère ses matches sur la scène nationale, avec un détachement qui désespère jusqu’à ses ultras, en colère contre les quelques “mercenaires surpayés” qui jouent “sans motivation”.
Voilà une occasion de se réconcilier à l’heure d’affronter le grand Real, treize fois champion d’Europe (un record) et désigné adversaire des Parisiens après un tirage au sort bâclé par l’UEFA et finalement donné à refaire.
Si le PSG, en quête d’une première couronne en C1, bat la “Maison blanche”, il fera oublier les semaines de performances fades ou la piteuse élimination dès les 8es de Coupe de France contre Nice (0-0, 6-5 aux t.a.b.).
C’est l’heure ou jamais pour le PSG qui mise tout sur la C1, la Ligue 1 lui semblant d’ores et déjà promise.
L’énorme investissement consenti l’été dernier pour recruter Lionel Messi, Gianluigi Donnarumma, Achraf Hakimi ou Sergio Ramos (probablement forfait mardi) place les Parisiens dans l’obligation d’aller loin en Europe. “C’est notre objectif, on ne le cache pas”, a répété en août le président Nasser Al-Khelaïfi.
Match spécial pour Mbappé
“Nous avons effectué un grand travail. Mardi, nous arriverons dans les meilleures conditions”, a assuré l’entraîneur parisien Mauricio Pochettino, qui en appelle à “l’union” avec les supporters qui ont protesté vendredi contre Rennes (1-0).
Avant le match retour, le mercredi 9 mars au stade Santiago-Bernabeu, il est encore trop tôt pour aborder les conséquences dramatiques qu’une élimination pourrait avoir sur le club, qui a atteint le dernier carré ces deux dernières années.
Critiqué depuis des mois, Pochettino joue certainement sa place sur cette double confrontation, lui que les rumeurs voient être remplacé par Zinédine Zidane en cas de licenciement.
Aujourd’hui, l’entraîneur argentin préfère parler des forces de son équipe: sa défense retrouvée, qui n’a concédé qu’un seul but sur ses sept derniers matches, la présence du maître à jouer Marco Verratti, le souvenir de la victoire contre Manchester City en septembre (2-0), ou la grande forme de Mbappé, encore buteur vendredi.
L’attaquant superstar se prépare à vivre une soirée spéciale face au Real, qui rêve de l’attirer à l’expiration de son contrat, en juin prochain. “Je suis concentré sur le fait de gagner contre le Real Madrid, et on verra après ce qui se passera”, a déclaré le joueur le 6 février.
Autre argument en faveur des Parisiens, la présence de Messi, la superstar aux 26 buts en 45 matches face aux Madrilènes, qu’il a pris l’habitude de martyriser lorsqu’il portait le maillot du FC Barcelone.
Le Real plus collectif
Son compère Neymar, qui n’a plus rejoué depuis fin novembre en raison d’une entorse de la cheville gauche, pourrait aussi être de la fête. Pochettino était optimiste vendredi sur ses chances de réintégrer le groupe.
Bref, Paris ne sera pas loin de sa configuration “galactique” face au Real qui présente, de son côté, un visage plus collectif que lors de ses derniers sacres européens en date, comme l’historique triplé 2016-2018, marqué du sceau de Cristiano Ronaldo.
Cette saison, l’entraîneur madrilène Carlo Ancelotti a bâti un ensemble solide, que les buts de Karim Benzema (17 en Liga) semblent pouvoir amener très haut.
Le buteur des Bleus, qui se remet d’une blessure à la jambe gauche, est du voyage à Paris mais il risque de manquer de rythme. Sans lui, le Real a montré qu’il souffrait en attaque, à l’image de sa dernière sortie à Villarreal samedi (0-0).
“J’espère que Neymar et Benzema seront là, pour avoir le match le plus divertissant possible”, a souhaité Ancelotti, qui compte sur Gareth Bale ou Vicinius en cas de forfait de l’ancien Lyonnais. D’autres stars pour en remplacer une.
Source:AFP