De dirigeant discret à chef de file : le patron du PSG et de beIN Nasser Al-Khelaïfi, mandaté par la Ligue pour négocier avec Canal+ sur les droits TV impayés, est en première ligne pour défendre l’économie des clubs français… malgré les accusations de conflits d’intérêts.

Du comité exécutif de l’UEFA, où il siège en tant que représentant de la puissante association des clubs européens (ECA), à l’Organisation mondiale de la santé, qu’il a assuré de son soutien pour lutter contre le Covid-19, Al-Khelaïfi “est mobilisé sur tous les fronts”, glisse un membre de son entourage.

Principal objectif pour le dirigeant qatarien (46 ans) aux multiples casquettes : sauver les intérêts économiques du foot français et les recettes issues des droits TV, Canal+ ayant bloqué ses versements depuis la suspension du championnat pour cause de pandémie de coronavirus.

Associé à Olivier Sadran (Toulouse), Jacques-Henri Eyraud (Marseille) et Jean-Pierre Rivère (Nice), “NAK” a été mandaté par le Bureau de la Ligue (LFP) pour convaincre la chaîne cryptée de verser la somme de 110 millions d’euros, dont une partie (43 M EUR) serait due, selon plusieurs dirigeants, car elle correspond à des matches “déjà livrés”. Un argument que Canal+ réfute.

“Je ne suis pas sûr qu’à la place de Nasser, dans la même situation, beaucoup auraient accepté la mission”, a confié Bernard Caïazzo, le président du syndicat des clubs de L1, dimanche lors d’un point presse téléphonique. “Si nous avions un seul doute sur son engagement, nous ne l’aurions pas (désigné)”, a-t-il ajouté.

“Nasser ne s’est pas proposé, on lui a demandé. Il faut être clair”, confirme Gérard Lopez, président de Lille.

Missionner Al-Khelaïfi, également patron de beIN Media Group (maison mère de beIN Sports, l’autre diffuseur du Championnat de France), a toutefois soulevé des questions sur d’éventuels conflits d’intérêt. Notamment s’il devait également négocier… avec beIN, qui a aussi interrompu ses paiements.

Source : AFP