Dans un livre à paraître le 30 juillet, Grigory Rodchenkov, ancien patron du laboratoire de l’AMA à Moscou réfugié aux États-Unis, fait de nouvelles révélations sur le dopage à grande échelle en Union soviétique, puis en Russie. Il revient notamment sur le boycott des JO 1984 et sur l’affaire Ben Johnson.
Rodchenkov y affirme que le sprinteur canadien Ben Johnson, déchu de son titre de champion olympique sur 100 m aux JO de Séoul, en 1988, avait déjà été secrètement testé positif aux stéroïdes deux ans auparavant. Alors patron du laboratoire moscovite, Rodchenkov révèle qu’il a personnellement mené l’analyse des échantillons de dopage, lors des Goodwill Games 1986 à Moscou, et a trouvé un stéroïde interdit, le stanozolol (le même que celui retrouvé à Séoul), dans l’urine de Johnson.
« L’analyse du contrôle du dopage aux Goodwill Games s’est avérée être une formalité, écrit-il. Notre laboratoire a découvert 14 résultats positifs, mais les apparatchiks de Goskomsport [le ministère soviétique des Sports] ont choisi de ne pas les signaler. Ben Johnson a battu Carl Lewis, mais a ensuite été testé positif au stanozolol. J’ai fait son analyse. Le résultat n’a jamais été rapporté.»
Source : L’Équipe.fr