Face au nouveau coronavirus (Covid-19), les pays se retrouvent égaux, estime, M. Abdelhak Bassou, Senior fellow au Policy Center for the New South (PCNS), relevant que le monde “n’a pas anticipé sur un tel virus de destruction massive, capable de l’ébranler à ce point”.

“Le monde s’est préparé à plusieurs menaces, le terrorisme, la migration, le changement climatique, l’armement, mais n’a pas anticipé sur un tel virus de destruction massive, capable de l’ébranler à ce point”, a souligné M. Bassou qui s’exprimait dans le cadre de la rubrique “question à un expert du PCNS” consacrée à la gestion de la crise du Covid-19.

Il a en outre fait observer que face au Coronavirus, “les pays se retrouvent égaux : les Etats-Unis sont aussi vulnérables que n’importe quel pays démuni”.

Répondant à une question sur les discours qui prédisent une catastrophe pour l’Afrique à cause du Coronavirus, M. Bassou a relevé que pour l’instant, l’Afrique n’a pas le même nombre de personnes contaminées (environ 17.247) ni le même nombre de morts que l’Asie, l’Europe et les États-Unis.

Les Etats africains ont pris des mesures de confinement précoces et fermé leurs frontières, a-t-il rappelé, ajoutant que la population africaine est “très jeune, résistante et résiliente sur le plan de la santé”.

Sur la fiabilité de tous les chiffres annoncés par les États africains, le Senior Fellow affirme que si on commence à douter des chiffres, on peut se demander si certains pays ne gonflent pas les leurs, relevant que les personnes “ne sont pas des aiguilles dans des bottes de foin, on ne peut pas cacher des morts”.

“Pourquoi les pays africains cacheraient-ils leurs morts, alors que tout le monde parle de leur vulnérabilité et qu’ils peuvent obtenir de l’aide ?”, se demande M. Bassou.

MAP