Si le football est un facteur de rassemblement, de rapprochement entre les peuples, de paix et de développement à travers le monde, en Afrique il est devenu dans la plupart des cas un vecteur de haine, de honte, de division entre les pays et une source de fanatisme et de rancoeur. A tel point qu’on est devenu la risée de toute la planète. 

Dans beaucoup de pays, responsables, officiels, supporters, arbitres et presse locale également considèrent le football non comme un sport, où on peut gagner comme perdre dans le fair play et les règles en vigueur, mais comme une véritable guerre qui doit être gagnée à tout prix et par tous les moyens même les plus frauduleux.

Plusieurs rencontres de football lors de compétitions entre nations ou entre clubs africains, ont été entachées de violences, d’insultes, de manque de respect, de corruption sous l’oeil complice et provocateur des officiels et de la presse locale.

Il est temps que le football africain change de mentalités et de conception au sujet du sport et du football en particulier. Perdre une compétition ou un match n’est pas la fin du monde. Mais pour ce faire, on doit opérer toute une révolution au sein de toutes les composantes de la balle ronde africaine.

Ce qui est sûr, c’est que la crise du sous-développement est globale et profonde. La pauvreté, l’analphabétisme, la corruption, l’incompétence, l’injustice ne peuvent engendrer que ce genre de mentalités corrompues, opportunistes, égoïstes et sans scrupules. 

Si un arbitre est corrompu, c’est qu’il y un responsable, un dirigeant qui est derrière. S’il y a un dirigeant ou un referee incompétents, c’est qu’il n’a y pas eu de formation ni d’éducation dans le sens large du terme. Si des supporters et des joueurs manquent de respect pour l’autre et de fair play, c’est que la société où ils ont vécu ignorent la justice, l’intégrité et l’impartialité.

L’heure est au changement! Le rêve de developper le football africain passe essentiellement par la victoire remportée par le continent contre le sous-développement. En attendant les responsables du football et la presse doivent montrer le chemin du changement à travers leur attitudes et comportements.